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Tendance Flat Design

« La plupart des gens font l’erreur de penser que le design est l’apparence d’un objet ou d’une interface. Ce n’est pas notre avis. Le design n’est pas seulement l’apparence et le style. Le design c’est comment ça marche.» Steve Jobs, THE NEW YORK TIMES, 2003.

L’utilisateur au centre des tendances

Cette vision du design émise par Steve Jobs résume bien notre perception de cette nouvelle tendance appelée FLAT DESIGN. Loin d’être une mode, le Flat design (FD) intègre pleinement la sphère USER EXPERIENCE. Comme le rappel Sylvie Daumal dans son ouvrage Design d’expérience utilisateur, «le design est une discipline orientée sur la résolution de problème», le FD va dans ce sens, ni plus ni moins.
Au moment où les devices se multiplient, où la mobilité explose, le FD permet d’assurer une meilleure expérience de navigation et d’optimiser l’accès aux interfaces digitales en intégrant les notions d’accessibilité et de mobilité (on peut aisément imaginer que flat design et responsive web design ont vocation à aller de paire…)

L’utilisation du FD par les 2 géants du web que sont Windows et Google a impulsé une véritable tendance.

Make it simple

Caractérisé par un design d’interface minimaliste, le FD met en scène des objets simplifiés, sans textures ni effets. Avec un univers coloriel contrasté, le FD s’appuie sur des nuanciers de couleurs vives permettant de mettre en exergues les éléments clefs (boutons d’action, menus…)
Le FD permet de coller aux best practices du web en apportant plus de légèreté aux interfaces digitales et un temps de chargement optimisé (particulièrement intéressant pour les consultations depuis des terminaux mobiles).
Pour toutes ces raisons, on peut penser que le FD est une tendance durable. Sa simplicité et son minimalisme en sont les meilleurs ambassadeurs.

L’avis d’Agathe, directrice artistique.

1. Quelle est ton appréciation de cette ode à la simplicité insufflée par le Flat Design ?

Personnellement, j’apprécie beaucoup ce minimalisme ! Cela change des créations lourdes , chargées d’effets de biseautage, de lueurs et dégradés que l’on voit depuis plusieurs années. On revient aux bases du design où la fonction d’une création est mise en avant au profit de l’esthétique. On se rappelle la célèbre phrase de Ludwig Mies van der Rohe : « Less is more ». Aller à l’essentiel de l’objet, sans détails inutiles. Grâce à cela on peut mettre l’accent sur le contenu avec de belles typographies, images, etc.

2. Effet de mode ou tendance durable ?

Les deux. De mon point de vue, je crois que c’est une tendance durable dans le sens où nous communiquons beaucoup par l’image, comme on peut le constater avec la popularité des réseaux sociaux comme Instagram, Vine ou l’utilisation de smileys. Donc simplifier les interfaces avec des pictogrammes et des aplats suffit à nous faire comprendre la fonction d’un élément graphique, sans détails superficiels pour nous aider. Et puis ce style graphique se marie bien avec le responsive design, de plus en plus répandu : même si les éléments sont réduits, le fait qu’ils soient en flat permet de bien les lire et identifier, sans perdre en qualité (ce qui peut arriver avec des boutons en jpeg et non en CSS). C’est un changement à grande échelle : voyez Windows 8 et son interface graphique (longtemps appelée Metro, maintenant renommée Modem UI) ou Google, qui a été l’un des premiers à tendre vers le minimalisme sur ses interfaces.

Nous pouvons constater que c’est aussi un effet de mode car beaucoup de sites web créés récemment utilisent cette tendance graphique pour répondre aux demandes de leurs clients, parfois sans que le design concorde avec l’univers de la marque. Même Apple, pourtant adepte du skeuomorphisme, est en train de passer progressivement au flat design en épurant le graphisme d’iOS.

Dans le milieu du graphisme, je pense qu’il y a une lassitude des créations 2.0, des affiches type « Fête de la musique », donc cela apporte un peu de renouveau.

3. Quels sont selon toi les avantages incontestables d’une interface web réalisée en Flat Design ? Inconvénients ?

D’un côté, on facilite l’expérience utilisateur avec une interface simple et rapide à lire. Axé sur la visibilité et le contraste, l’absence de bruit et l’abandon de tout design inutile, il permet une lecture et une compréhension optimisées, quelque soit le device utilisé.  Etroitement lié au html5, au css3 et au responsive, il devient incontournable.

Seulement, on peut apporter quelques bémols quant à l’utilisation du flat.

Tout d’abord, ce style graphique ne s’adapte pas à tous les univers de marque.

Il faut également être attentif à bien différencier les éléments qui relèvent du design d’interaction, des éléments graphiques (illustration, picto…). Bien qu’on tende, au travers du flat design, à faire disparaitre ces derniers éléments.

Ensuite, même si nous voulons aller vers un design simplifié, nous revenons tout de même vers des effets utilisés auparavant : ombres portées, volumes, dégradés… du 2.0… mais en flat !

Et pour finir, si tout le monde se range au FD, les créations, icônes et éléments graphiques risquent fort de se ressembler. C’est là l’inconvénient du flat. Le risque d’une certaine uniformité.

4. Des références à nous communiquer ?

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